jeudi 8 août 2013

Haïti: 300 dollars ! Retrait limité à la banque haïtienne, un autre mal d’un Etat injuste et aveugle

Ce titre peut paraitre bizarre à celui qui lira ce texte et même blessant pour celui qui déborde d’amour ou d’attachement pour ce pays où la vie pourrait être bien meilleure si "Responsabilité, Bonne Gouvernance, Raisonnement et Créativité" existaient ou si tout le monde était compter comme étant un Homme vrai ou un homme tout court. Non, je ne m’inscris pas dans le répertoire de ses détracteurs, je suis plutôt un révolté contre les artisans et les complices de 207 ans d’injustice sociale.
En effet :
  • Plus de 300000 morts du séisme du 12 janvier 2010 ;
  • Plus de 6000 morts de cholera 2010-2011 ;
  • Une économie moribonde pendant près d’un demi-siècle : chômage, insécurité alimentaire, balance commerciale ;
  • Des services publiques en déliquescence : sécurité, justice mal-équilibrée, accès aux soins médicaux, éducation, assainissement, etc. ;
  • Des milliers haïtiens "sans-papier" ou à papier expiré à l’intérieur comme à l’extérieur ;
  • Bagarres politiques sempiternelles pour des raisons personnelles mesquines;
  • Et j’en passe …
Le système étatique est passif, inefficace.

Les mesures de l’Etat ont toujours été de demander, d’exiger à tout bout de champs en imposant des taxes, fausses taxes à tort : Passeport -  voyage – appel téléphonique – transferts – des impôts hors de la valeur réelle des moyens et des activités des contribuables. Pour quels résultats ? Des catastrophes sociales, économiques, politiques, etc. insuffisamment énumérées ci-dessus d’un Etat qui étouffe ces citoyens.

Dans la foulée, un autre mal de l’administration publique contre la plus grande majorité des citoyens. Retrait de dollars US limité  à 300 dans les guichets bancaires. C’est le comble ! Cette une autre main mise arbitraire sur les avoirs et les droits des citoyens ordinaires. Cette mesure, selon les informations fournies dans les guichets bancaires, serait édictée par la banque centrale à titre conservatoire sur la liquidité disponible dont le contre-pied a été pris par un parlementaire de cette législature (je l’ai entendu à la radio), mais ce dernier s’enorgueillit à recommander la diversification des moyens d’échanges. Dommage ! C’est pour quelles échanges, quel service, quelle population, à quels frais, avec quel support logistique ? Encore, une preuve de Dirigeants qui ne maitrisent pas l’espace qu’il dirige.

Dira-t-on à monsieur X ou madame Y, dira-t-on à monsieur le Sénateur de la république qu’on ne peut lui donner que 300 $ de la disponibilité de son compte alors qu'il/elle en voudrait 10000 ? Certainement non, car il est aussi immunisé contre les mesures perverses économiques et financières. Faut pas toucher à mon représentant parle-menteur. Mais au peuple, oui; car, peuple pas d’immunité, peuple parle pas et peuple  ne gémit même pas. L’Etat haïtien profite de ses prérogatives et des se privilèges (argent, pouvoir, moyens, etc.) pour étoffer l’existence copieuse de ses tenants et enfoncer ce peuple fatigué dans les humiliations de toute sorte. Comme on a méprisé les règles de l'art de l'urbanisation et de la construction en Haïti, ce qui fait accroitre exponentiellement le nombre de victimes du séisme du 12 Janvier; et comme, dans ce pays, on est toujours pas convaincu qu'il y a des normes qui définissent les actions, de telles mesures augmentent le risque du séisme financier dans l'aire.

La gestion de la chose publique demande plus d'efforts, de grands efforts pour des actions/solutions consistantes et efficaces. "Tête est à Penser et Pied à Marcher" et Diriger avec succès = Avoir la vision + Comparer + Comprendre+ Programmer + Exécuter + Evaluer+ Améliorer.

Dessalines eut à dire après des gaffes « Après ce que je viens de faire dans le Sud, si les citoyens ne se soulèvent pas contre moi, c’est qu’ils ne sont pas des hommes" La morale de cette parole célèbre du père de la patrie: les dirigeants expriment souvent leur audace, mais c'est au peuple de comprendre et de réagir.

On ira jusqu’où dans l’abime ? On n’arrête quand de creuser ?


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