En moins de deux (2) mois, le taux de change du $us s'est abaissé de près de 48% en passant de 119.6 gourdes en août à 62.7 gourdes en octobre (Source : BRH/Taux de change).
Pour des raisons dont certaines demeurent floues et troublantes, sous le drap de la spéculation, le secteur bancaire, incluant la Banque centrale, a créé une situation monétaire chaotique dans le pays non sans conséquence sur la population, en particulier, les salariés, les prolétaires et la frange des démunis de la population; Lire l'article : http://nfontil.blogspot.com/2020/08/depreciation-monetaire-pouvoir-dachat.html?m=1
Patatras! Une mesure des autorités financières est tombée : injection de $us, sanctions, … En un mois, le $us s'est déprécié à une vitesse nettement plus rapide que celle de son appréciation en trois (3) ans. Grand satisfecit pour les dirigeants!
Satisfecit et fanfaronnade d'un côté. Exaspérations et frustrations d'un autre côté.
Tout paraît miraculeux et échappe à toutes les théories économiques et monétaires. En effet, on est sur la planète de la magie.
Dans la rue, les médias, l'émotion prend les autoroutes à vive allure. Joie et déception se mélangent. Seule la raison doit faire cavalier seul, une précaution judicieuse pour ne pas être étiqueté anti-pouvoir, anti-peuple.
Les moins crédules ne peuvent s'empêcher de s'interroger:
Quels effets de tels comportements des agents du secteur monétaire et financier ont-ils sur le portefeuille des ménages?
Les vrais déterminants du marché de change sont-ils été à la base des mesures de la BRH et jusqu'à quand la pression sur le $us pourra-t-elle se maintenir?
A quel niveau d'équilibre $us/HTG doit-on raisonnablement s'attendre étant donné le cadre sociopolitique instable, le manque de confiance des agents économiques, l'insécurité soutenue, le ralentissement des activités économique et touristique dans le contexte du Covid19?
Pour conclure, il y a là, aujourd'hui, un vrai défis pour les économistes, les investisseurs, les développementistes et les autorités politiques avisées!